PicSat a été lancé le 12 Janvier 2018, par le PSLV-C40 (Polar Satellite Vehicle Launcher - Véhicule de lancement de satellites polaires, vidéo du lancement), opéré par l'ISRO, l'Agence Spatiale Indienne. L'obite est une orbite polaire, héliosynchrone, à 505 km d'altitude
Comme la quasi-totalité des autres Cubesats, PicSat n'a pas été lancé comme charge principale du PSLV-C40, mais en tant que passager supplémentaire. La fusée a lancé un satellite d'observation de la Terre d'environ 700 kg, Cartosat 2ER, comme charge principale, et PicSat a simplement profité d'un peu d'espace disponible pour son voyage vers l'espace (avec une douzaines d'autres Cubesats). Voyager en passager supplémentaire rend possible re rejoindre l'orbite Terrestre sans lancement dédié (dont le prix serait hors de portée d'un projet Cubesat). L'inconvénient est que nous n'avons pas vraiment pu choisir l'orbite.
PICSAT 1 43131U 18004W 18021.60551509 .00001940 00000-0 87505-4 0 9991 2 43131 97.5546 83.7702 0008572 247.1439 112.8892 15.22227881 1414Toutefois, il semblerait que les TLEs suivantes offrent un meilleur suivi et une meilleure correction Dopller, suggérant une confusion au niveau de l'identification des satellites :
MICROMAS-2A 1 43132U 18004X 18046.91307560 .00001508 00000-0 68556-4 0 9994 2 43132 97.5504 109.1912 0010783 155.1521 205.0236 15.22287243 5264
Lorsqu'un objet est en orbite autour de la Terre, la seule force à laquelle il est soumis est l'attraction gravitationnelle de la planète. La deuxième loi de Newton stipule alors que l'accélération du satellite est directement fonction de cette attraction gravitationnelle, et donc de la position du satellite par rapport au centre de la Terre. En jargon physicien, on dit que le mouvement du satellite est gouverné par une équation différentielle du second ordre. Une conséquence directe de ce fait est que si l'on connaît la postion et la vitesse (dérivée première de la position) du satellite à n'importe quel moment, alors on peut calculer n'importe quelle position passée ou future du satellite. Un orbite est une trajectoire qui ne peut pas avoir plus de six degrés de liberté (trois coordonnées de position et trois coordonnées de vitesse suffisent à la décrire complètement).
Mais même si, en théorie, il est possible de décrire complètement n'importe quelle trajectoire orbitale à partir d'un ensemble de 6 paramètres donnant la position et la vitesse à une date donnée, il s'avère que ce n'est pas là une description très pratique. Il est en effet impossible de se faire une idée rapide du mouvement exact du satellite sans avoir recours à une simulation complète du déplacement autour de la Terre.
Une description plus utile d'une orbite que le description par position-vitesse peut être trouvée à partir de la première loi de Képler, datant du 17ème siècle, et qui indique qu'une planète en orbite autour du Soleil suit une orbite en forme d'ellipse, dont le Soleil occupe l'un des foyers. Un satellite artificiel en orbite autour de la Terre est un problème complètement identique (du point de vue de la mécanique), à une planète en orbite autour du Soleil. En conséquence, un satellite orbitant autour de la Terre suit un mouvement en ellipse, qui peut être décrit par exactement six paramètres. L'excentricité (liée à la forme de l'ellipse), et le demi grand-axe (lié à sa taille) donne la forme générale de l'obite. Trois paramètres (l'ascension droite du noeud ascendant, l'argument du périhélie, en l'inclinaison), sont autant d'angles permettant de fixer la postion du plan orbital dans l'espace. Enfin, la date de passage au périhélie donne un point de repère temporel. Ces six paramètres sont les paramètres orbitaux classiques.
Il y a encore une dernière façon de décrire une orbite, très largement utilisée dans le domaine du spatial : les éléments orbitaux sur deux lignes. Il s'agit d'un ensemble normalisé de valeurs, écritent sur deux lignes (d'où le nom), qui donnent des informations diverses sur un satellite artificiel. En particulier, parmis ces deux lignes, on trouve l'inclinaison, la longitude du noeud ascendant, l'excentricité, et l'argument du périgé, qui font partie des six paramètres orbitaux classiques. On trouve aussi le mouvement moyen, qui donne le nombre d'obites par jour, et qui est directement lié au demi grand-axe. Enfin, on trouve l'anomalie moyenne, qui donne un autre référence temporelle que celle donnée par la date de passage au périhélie, mais qui est équivalente.